Ettore BUGATTI

(1881 Milan-Italie - 1947)

Ettore BUGATTI est une forte personnalité. Il croit en son destin, il sait ce qu'il veut et il est sur de soi. De plus, il est idéaliste et rêveur.

Il est issu d'une famille à la fibre artistique, et fabrique sa première voiture en 1898. Il travaille ensuite pour de grandes marques automobiles, De Dietrich, Mathis, Deutz et Peugeot, pour qui il créé la bébé Peugeot. En 1910 il décide de construire ses propres voitures et s'installe en Alsace (allemande à l'époque), une extraordinaire épopée commence.

Le charme de la région avait déjà séduit Ettore Bugatti qui fit de Molsheim le fief historique des usines de construction automobile et autorail. De 1910 à 1947 Ettore Bugatti, génie de la mécanique, a conçu et réalisé quelques 7 500 automobiles performantes, d'un style indémodable, ainsi que des autorails, des machines, de l'outillage etc... La renommée de ces oeuvres d'art sur roues au palmarès sportif jamais égalé à ce jour est mondialement reconnue.

Dès le début Ettore adopte la calandre en fer à cheval qui sera le signe distinctif de sa marque et s'intéresse rapidement à la compétition. La recherche esthétique est présente à tous les niveaux de la fabrication et Bugatti créé son propre outillage, un simple étau devient presque une sculpture. Les moteurs des voitures, bien que cachés sous un capot, se doivent d'être beaux, tel est la volonté du patron et cette démarche est en parti à l'origine du véritable culte voué à la marque. La première Bugatti à connaitre des succès notables en compétition est la type 13 ou Brescia qui remportera plus de 40 victoires en quatre ans.

En 1912 la course à la puissance commence avec la création de la "Roland Garros" au 4 cylindres de plus de 5 l. Pendant la guerre Ettore Bugatti quitte l'Alsace pour l'Italie puis la France. Après l'armistice les productions d'avant-guerre sont reprises et l'étude de nouveaux modèles commence. Plusieurs modèles se succèdent avec des moteurs à 3 ou 4 soupapes par cylindres, jusqu'à l'arrivée de celle qui sera l'archétype de la voiture de sport des années 20 et 30 : la type 35.

Parallèlement les modèles routiers bénéficient des enseignements de la compétition et adopte l'arbre à cames en tête et 3 soupapes par cylindres. En 1926 apparait celle qui cumule tous les superlatif, la Royale (type 41). Ettore voulait en faire une série de 25 limitée dédiée à l'élite des chefs d'état il n'en sera fabriqué que sept et aucune ne sera achetée par une tête couronnée. Ses caractéristiques sont hors normes : empattement 4,57m, poids 3 tonnes, moteur 8 cylindres de 12,7l et roues de 1m de diamètre. Cette démesure ainsi que quelques problèmes de mise au point font que ce fut en fait un échec. A cette époque Ettore commence à se détacher de son usine et confie de plus en plus de responsabilité à son fils Jean. La dernière voiture conçue par Ettore est le type 46 ou "petite royale" ,motorisé par un 8 cylindres de 5,3l.

Jean Bugatti accorde plus d'importance que son père à l'aérodynamisme et produit des modèles profilés, particulièrement les types 57 (Aérolithe et Atlantic). En 1933 une application lucrative est trouvée pour le moteur de la Bugatti Royale, c'est son implantation dans des autorails ou le couplage de 4 moteurs leur permet de rouler à 140 km/h. Il en sera fabriqué 80 et un record de vitesse sera établi en 1934 à 192 km/h. Les types 57 seront les Bugatti les plus produites (600 exemplaires) en différents modèles : berline Galibier, coupé Atalante, coach Ventoux, cabriolet Stelvio ...les moteurs 3,3l développent 140 à la base et jusqu'à 200cv avec compresseur. Une version compétition de ce modèle gagne les 24h du Mans en 1937.

En 1939 survient le drame dont l'entreprise Bugatti ne se relèvera pas, le décés de Jean au cours d'un essai routier. Son père ne s'en remettra pas et décèdera, épuisé, en 1947.

Une partie de ses constructions sont exposées à Mulhouse, au Musée National de l'Automobile, Collection Schlumpf

Citations d'Ettore Bugatti :

Sources :

Ettore Bugatti
Tours - 37

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