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L'histoire du train de Loos

Juste avant l’arrivée des Alliés, le 1er septembre au soir, un train, composé de douze wagons de marchandises, quittait la gare de Tourcoing, emportant 870 détenus environ provenant de la prison de Loos en direction de Sachhausen.
Ils avaient été transférés de la prison par camions, enchaînés par trois, gardés par des S.S. ivres. Dans les rues de Lille, les F.F.I. avaient commencé à dresser des barricades que les S.S. mitraillaient en passant ! Les prisonniers, comme pour les autres convois, s’attendaient à être libérés.
Madame Trentesaux, de la Croix-Rouge a témoigné : " Nous voyions ces hommes enfermés dans ces wagons sans autre aération que la petite lucarne grillagée. Un soleil de plomb chauffait ces wagons…Puis le train est parti. Nous pensions que, quelques kilomètres plus loin, il serait stoppé et que ces hommes seraient libérés… "
Un autre témoignage confirme cet espoir de libération : " Quand le train partit, chaque prisonnier était persuadé que le voyage serait bref. On annonçait en gare, que les Anglais avaient atteint Armentières, que la Résistance barrait toutes les voies de communication, et la traversée de Lille avait démontré que l’insurrection nationale avait commencé. Et pourtant, les heures, les unes après les autres, s’envolaient. Dans l’impossibilité de rien voir, on comprenait évidemment que le train avançait néanmoins vers sa destination… "
Malheureusement, le convoi arriva à destination. à Sachsenhausen

Source : http://assoc.wanadoo.fr/ac35/resistance/train44/derniers-convois.htm#Loos

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Plaque apposée sur le mur de la gare de Tourcoing (cliquer pour agrandir)

Article paru le 10/06/2014 dans le journal La Voix du Nord

Tourcoing, 1er septembre 1944. Tandis que les chars de la deuxième armée britannique qui viennent de libérer Arras et Douai foncent vers Lille, un train quitte la gare en fin d’après-midi. Direction l’Allemagne.

Entassés dans treize wagons à bestiaux, un peu plus de 800 détenus extirpés de la prison de Loos, une majorité de résistants, arrêtés souvent depuis plusieurs semaines, que les Allemands ne tiennent pas à laisser derrière eux. Trente-trois membres du réseau Sylvestre-Farmer (capitaine Michel), autant d’Organisation civile et militaire (OCM), vingt-huit du mouvement Voix du Nord, trois officiers du BCRA (les services secrets de la France libre), une centaine de résistants communistes (FTP), des membres des réseaux Ajax, Century, Pat O’Leary ainsi que cinquante-trois otages, des réfractaires du STO et quatre Juifs.

Au bout de trois jours d’un hallucinant périple qui les a fait passer par les Pays-Bas, ils arrivent à Cologne au moment même où Lille en joie accueille les libérateurs britanniques. Le 5septembre, ils sont divisés pour être acheminés vers différents camps : Müllheim, Sachsenhausen puis, pour certains, Oranienburg, Neuengamme, au cœur de l’enfer concentrationnaire.

275 survivants en 1945

Tragédie dans la tragédie de l’Occupation – dernier convoi de déportation parti de France occupée –, l’affaire du Train de Loos a longtemps été embrumée de données fantasmatiques, de questions sans réponses, d’autant qu’une partie des archives avait disparu ou était inaccessible. Sur le nombre même de déportés – le chiffre de 1 250 a, depuis les travaux d’Yves Le Maner notamment, été ramené à 871 –, sur l’inefficacité de la Résistance – un sabotage a bien été mené du côté d’Anvers, après le passage du convoi. Le Train de Loos révèle les difficultés à écrire l’histoire de la Résistance sans même parler de l’acharnement mortifère des sbires du régime nazi.

L’affaire du Train de Loos reste un sujet ouvert, souligne l’historien Laurent Thiery qui vient d’écrire un livre passionnant sur La Répression allemande dans le Nord de la France 1940-1944 (Septentrion, 21 euros). À l’approche des commémorations des soixante-dix ans – qui se heurtent à la joie de la libération des villes du Nord - Pas-de-Calais –, l’amicale des déportés du Train de Loos, constituée dès 1947, souhaite lancer un appel aux familles concernées par cette histoire, parfois éloignées, afin de se retrouver lors de cérémonies qui se dérouleront notamment le 1er septembre à Loos et le 5 septembre à la Coupole d’Helfaut. Un comité de pilotage s’est mis en place qu’on peut contacter sur le site http://www.traindeloos.org

À la libération des camps au printemps 1945, on ne compte que 275 survivants, ce qui représente, sur le seul plan des statistiques, un taux de mortalité particulièrement élevé. À ce jour (en 2014), il en reste neuf, parmi lesquels l’un des quatorze évadés du convoi : il avait alors 16 ans. La mémoire du Train de Loos est désormais entre les mains des enfants.

http://www.lavoixdunord.fr/region/tourcoing-1er-septembre-1944-le-train-de-loos-dernier-ia0b0n2197710